Vitrail en Chapelle Intérieure

Première partie : « Cathédrale Engloutie »

 

Ce 17 juin 2019, quand j’achève la peinture de  « Vitrail en ma Chapelle Intérieure »  se rappelle à mon souvenir celle de « Cathédrale engloutie » … Quelle étrangeté ! La peinture d’aujourd’hui propose son eau libérée, l’ancienne parlait de noyade …

L’EAU !
Dans mon thème astral l’EAU arrose Saturne en Cancer, en ma maison 8. L’EAU arrose aussi le FEU solaire de ma Lionne en cette même maison 8. 
Ainsi se mêlent, dès la venue d’Âme sur Terre, EAU et FEU en mon Être ! Quelle gageure ! Comment Petite-Fille-Intérieure peut réagir sur l’EAU quand le FEU brûle aussi en son Ascendant Sagittaire ?
Cela va-t-il inonder en elle ? Cela va-t-il bouillir ?
En ses quêtes de réponse, petite fille a ramé dans le flot de ses pleurs pendant ses jeunes années, puis elle a su les canaliser et au final les a totalement murés. Alors le Feu a dominé.
Jusqu’à quand va-t-elle arrêter l’Eau ? A quel prix le peut-elle ?
Encore une fois cher Messager-Peinture, tu me confies un Message de Re-Connaissance de Moi et de ma Petite Fille intérieure. 
Voilà, je ressors la peinture de 2003 qui m’interpelle si puissamment et, en simultané, je plonge dans mes écrits du passé.
Je n’ai plus le cahier de 2003, alors j’entre en le plus vieux cahier qui reste là,  le cahier de 2010. 
Dès les premières pages, il me conte une histoire d’EAU. 

« Ce début de mars, les eaux affluent en moi … il devient sans fondement de m’étonner d’avoir vu naître, sous pinceau, « cathédrale engloutie » !
En vérité, petite-fille-papier-buvard  de mon enfance vient de refaire surface.
Elle a absorbé tant d’encre jetée par les pieuvres qui ont gravité autour d’elle, qu’elle a très vite, en dépit de la structure poreuse dont elle est formée, éprouvé le besoin d’accroître sa capacité d’absorption de ses eaux.
De buvard elle s’est mue en éponge.
Avec ce nouveau et doux tissu au système aquifère favorable à la circulation de l’eau, elle espérait absorber plus grande quantité de larmes.
Mais non !  Car  à la moindre émotion, cela dégoulinait tant et tant, que ses abus de liquide conduisirent Enfant-Éponge mal absorbante, à l’énurésie.


Vraiment, tout est reflux ce mois de mars 2010. Je revis Enfant -Éponge.


Elle avait perdu toute confiance en les adultes qui l’entouraient.
Elle le sait aujourd’hui, i
ls n’étaient eux-mêmes qu’enfant-océan en colère qui jouaient les adultes, leurs orages sans fin se déversaient  sur Enfant -Éponge,. Leurs torrents de misère, leurs frustrations retenues – Depuis combien d’années ? Depuis combien de guerres ?- dégorgeaient par toutes les pores de leur Être, sans qu’ils en aient conscience. Leur surdité aux soifs de douceur et d’Amour d’Enfant -Éponge était totale.
Au cap de ses douze ans, Enfant -Éponge se ressent adolescente et , là, refuse de continuer cette vie sans se défendre.
Elle se recrée Enfant-Éponge double face : un côté protecteur-récurant-grattant vient s’accoler à son côté absorbant.
Elle en cherche le meilleur usage.
Peu à peu nouveau côté devient son protecteur. Il fonctionne au diapason de son Cœur  d’une manière inédite pour elle. Il lui forge une carapace. Dès que Cœur devient sensible, veut s’ouvrir aux malheurs des autres, il ne peut trouver d’espace suffisant. Il est étouffé … peut-être avec l’eau qu’éponge ne rejette plus !!!
Nouvelle éponge a transmuté Petite-Fille en Adolescente f
emme forte, usant parcimonieusement de son côté absorbant, n’ayant plus à  presser l’éponge, et surtout se gardant de la laisser gonfler. 
L’Adolescente est devenue admirable et experte en auto-défense efficace. 
Cœur bat encore pour l’enfant innocent qui s’approche d’elle, pour celui, dans n’importe quel âge de vie, qui transparaît sous les traits de l’adulte, en leurs moments de rencontre, pour lui elle use encore de son côté douceur mais sa vigilance est là. Bien sûr, elle peut se laisser abuser, recevoir quelque jet d’encre inattendu mais sitôt côté grattant reprend son rôle
Un jour Femme Éponge-Face-rugueuse, à force d’usage abusif de cette part d’elle, a fini par invalider cet élément de sa batterie de défense.
Un trou est venu.
L’EAU a sitôt retrouvé un passage.
L’EAU n’a plus eu de retenue.
Femme Face-protectrice a bien cherché des moyens de colmater l’accroc mais … le moment était venu  … elle devait accepter la réalité de ces flots qui s’étaient accumulés en elle malgré sa résistance.

Les flots qui sont sortis étaient ceux de petite fille buvard.
Ils avaient la couleur d’encre noire.
Ils étaient l’encre jetée par les pieuvres accaparantes de son enfance, celles de son adolescence et plus encore celles que sa muraille n’avait su laisser sortir … ni pu empêcher d’entrer.


Les flots se tariront-ils ? Pourra-t-elle jamais les arrêter ?
En ce mois de mars 2010, elle qui a vécu la norme du silence, de l’interdit de pleurer quand on est grand, de la nécessite de mettre son mouchoir sur sa peine au lieu de laisser le beau chiffon de batiste absorber les pleurs, caresser le visage, l’alléger de toute peine, e
lle ne sait plus que faire.
Le débit est si fou, le débit est si étonnant, sans date, sans raison. Il sort à n’importe quel moment ou prétexte. Rien n’a l’air d’avoir de logique.
Comme la terre, comme l’océan dont les abysses profonds semblent sans fond, elle pleure.
Elle pleure pourquoi ? Sur quoi? Sur qui ?
Elle se dés-éponge.
Elle est fontaine, elle est eau.
Elle est si lasse …
Elle s’enfonce dans ses profondeurs.
Elle cherche sa Source …


De « mavag » agitée égarée dansant encore la carmagnole, se fracassant sur n’importe quel rocher, sur quelque écueil ou autre gros étoc planté là sur son passage, se laissant emportée par les tempêtes, aussi facilement que par la brise légère, à « mavag » l’ Etre d’Eau, parmi tous les autres Êtres d’Eau, dans le grand Océan,
il fût un matin tel une journée après pluie d’été, forte et puissante, qui lave toutes les poussières, qui repeint toutes les couleurs des feuilles et des fleurs,
il fût ce matin où « mavag » s’est réveillée nettoyée, allégée, ouverte, épanouie…
La dernière pluie a créé le moment des retrouvailles avec sa Petite Fille riante et libérée …

La Joie est là ! 

Sa Joie sonnait l’heure où la Cathédrale bâtie par tous ses éducateurs d’Eglise, d’Ecole, de Famille s’engloutit.
Quand était le temps de cette cathédrale – comme le chante la comédie musicale « Notre Dame de Paris »- 
« mavag » a voulu monter vers les étoiles et a écrit son histoire dans le verre dont il reste un bout de vitrail sur peinture de 2003.

La part  de Cathédrale, cette part édifiée par ces éducateurs qui lui promettaient  de meilleurs lendemains si  :
Obéissance, Silence, Non créativité …
s’enfonce, inexorablement , dans les eaux de Petite Fille.
Car « mavag » , depuis l´an deux mille, est devenue païenne, s’est ressentie vandale, a mis fin à leur monde et chante à Cœur d’elle
« qu’il est foutu le temps de leur cathédrale. »

A l’intérieur de la grande église, subsiste ce vitrail …
A l’intérieur de la Cathédrale vibre une Chapelle.
Elle est de tous temps, de tous lieux, le gîte béni de l’Âme de « mavag« .
Ce 17 juin 2019, le vitrail  qui s’est crée sous pinceau est le sien,
il est  Vitrail  de sa « Chapelle Intérieure »

A SUIVRE … 

 


 

 « tavag » peut offrir ses ressentis et/ou retrouver « mavag » sur :
https://www.facebook.com/AnnieViton


  « tavag »  choisit de diffuser ses textes, ses images sur internet,
qu’elle n’oublie pas d’en indiquer la source
ce sera sa façon de remercier « mavag » pour ses 
embruns qu’elle laisse aller à portée du vent.