Combien de milles marins « mavag » a-telle parcouru depuis la classe de terminale qui  lui offrit des mots de Pierre Teilhard de Chardin, mots qui rendaient admirative la professeur de philosophie et paniquaient purement et simplement  Ego embourbé dans son bachotage, dans ses peurs de l’échec ? …

[…pour écouter mavag lire le texte clique sur le triangle blanc] 

Aujourd’hui, Ego-mental entend la beauté et la justesse des  écrits  de cet Auteur sur « La Puissance Spirituelle de la Matière » et fait sien cet extrait de « HYMNE A L’UNIVERS »( pages 103 …105  … Editions de Seuil 1966))

« Trempe-toi dans la Matière, Fils de la Terre, baigne-toi dans ses nappes ardentes, car elle est la source et la jeunesse de ta vie. 
Ah ! Tu croyais pouvoir te passer d’elle, parce que la pensée s’est allumée en toi ! – Tu espérais être d’autant plus proche de l’Esprit que tu rejetterais plus soigneusement ce qui se touche,- plus divin si tu vivais dans l’idée pure, – plus angélique, au moins, si tu fuyais les corps.
Eh bien ! Tu as failli périr de faim ! Il te faut de l’huile pour tes membres, – du sang pour tes veines, de l’eau pour ton âme, – du Réel pour ton intelligence ; – il te les faut par la loi même de ta nature, comprends-tu bien ? …
Jamais, jamais, si tu veux vivre et croître, tu ne pourras dire à la Matière : « Je t’ai assez vue, j’ai fait le tour de tes mystères, – j’en ai prélevé de quoi nourrir pour toujours ma pensée. »
Quand même, entends-tu, comme le Sage des Sages, tu porterais dans ta mémoire l’image de tout ce qui peuple la Terre ou nage sous les eaux, cette Science serait comme rien pour ton âme, parce que toute connaissance abstraite est de l’être fané : – parce que pour comprendre le Monde, savoir ne suffit pas : il faut voir, toucher, vivre dans la présence, boire l’existence toute chaude au sein même de la Réalité.

Baigne-toi dans la Matière, Fils de l’Homme – Plonge-toi en elle, là où elle est la plus violente et la plus profonde ! Lutte dans son courant et bois son flot ! C’est elle qui a bercé jadis ton innocence ;- c’est elle qui te portera jusqu’à Dieu ! »

 « la matière n’est pas spirituelle, mais elle est spiritualisable, et son évolution dépend de notre liberté. » dixit l’Éditeur pour présenter le thème : « Méditation » duquel j’ai extrait le passage ci-avant.

Où en est ma Liberté ?
Depuis ce premier Stage Spirituel, en 1993 et le rêve éveillé en lequel Aigle a mené moi-fille de la Terre, jusqu’au bout de la Terre, devant un écran de télévision en panne d’images, constellé de pixels (!!! ), ma Liberté de ce jour a grandi au rythme de mon ouverture de Conscience. En vérité, je le sais, à présent, Aigle m’avait conduit au Point Source de moi, devant l’écran-fonds de nuit sur lequel  ma particule originelle,  avec joyeuseté, vibrait au rythme de celles d’autres comparses prêtes à se lancer, comme moi, dans l’aventure humaine. Ce voyage de 93, tatoué en ma mémoire,  revient en vagues de Conscience, en mes moments particuliers de rencontre avec la Matière, avec ma Spiritualisation de la Matière, avec l’Ouverture de Moi !

Ainsi  vint il  ce mardi 6 mars 2018.
Pinceau sur feuille blanche spontanément  a déposé, en ébauches légères, des formes géométriques.
J’ai ressenti  leur  harmonie et leur douceur …
J’ai cessé de peindre pour entrer en contemplation …
Qui êtes-vous  formes géométriques ?
A peine la question posée, petit Ego pense aux « lignes du temps ».
Alors, parce que Conscience peut sommeiller encore, Conscience peut être capable de laisser Ego  prendre les rênes des mains d’Esprit-pinceau, ce soir, Ego s’arroge le rôle de Créateur.
Il accentue, mesure, précise, alourdit les formes entraperçues  … Il meut  l’oeuvre éthérée d’Esprit-pinceau en une peinture lourde…. Il détruit Paix et Douceur … Il s’enlise dans la matière … Il s’en désespère … Il s’est perdu.

J’accueille sa déception, j’accepte sa perte de douceur.
Depuis quelques mois, je sais faire cela.
Je cesse de le rejeter lorsqu’il s’égare. Je ne le juge plus. Je garde ma Paix et mon Amour pour lui. Je m’ouvre à son expérience :  il a voulu toucher la matière ; il s’est enfoncé en sa masse … et subséquemment,  il entre dans la nuit … là, désespéré,  il cède la place.

Doucement, Esprit-pinceau  ombre la peinture d’Ego abandonnée.
Il peint la nuit d’Ego d’une couche de couleur noire qui recouvre intégralement ses folies.

Deux jours, une nuit, passent.

Jeudi, jour de Jupiter.
Peinture reposée de mental-moi, en cette toute fin de journée, laisse transpirer des formes sous la peinture noire séchée.
L’éclairage artificiel -il est 21 heures- dévoile, en tout premier : Escalier.
Je le monte avec Esprit-pinceau.
A chaque contremarche, lorsque je dessine les symboles, je bascule en Egypte … ma pensée glisse en quelque souterrain d’une pyramide, en quelque lieu pour initiés où j’oeuvre. C’est avec gravité, que je marque ces  « hiéroglyphes »  que scribe souffle en moi. Sont-ils idéogrammes réels ? Je ne sais et je laisse se diffuser leurs ondes.
La dernière marche s’étire sur toute la seconde moitié de la largeur de la feuille. Elle achève Escalier, ou presque, car Pinceau ne le quitte pas tout à fait. Au premier plan, l’évidence le  porte à peindre l’océan … alors …

De l’ombre à la Lumière – jeudi 8 mars 2018

Escalier se fait digue caressée par les flots,
Escalier se fait barrage agressé par les assauts de Neptune,
Escalier, ce jeudi, doucement,  se laisse bercer par l’ Océan Pacifique.

Haut de la feuille, à son tour, demande à quitter  la Nuit.
La Lumière s’y crée en une forme arrondie mi-solaire à gauche, mi-lunaire à droite.
La Lumière ne remplit pas toute la zone et dans l’ombre restante  se dressent  trois Silhouettes  …

C’est l’heure où j’arrête de peindre …
Avant de quitter le tableau, je  le contemple.
Mon cœur bat … l’émotion est puissante .
Machinalement, je compte les marches d’Escalier : Sept marches dont la septième qui occupe belle place.
J’ai besoin de connaître le sens de ce Sept, avant même que pinceau, demain matin, me révèle le mystère des  trois Silhouettes.

SEPT !  Je lis dans « la Voie du Mandala » pages 145-146, les interprétations données pour ce chiffre.
Je suis en cohérence avec deux d’entre elles :La voie du mandala : Comment créer et interpréter vos propres mandalas

– Dans l’Antiquité, le SEPT était vénéré parce qu’il comportait les nombres TROIS et QUATRE. Dans la tradition de la déesse Terre, le TROIS était féminin parce qu’il présentait un rapport avec le triangle, symbole de la divine mère primordiale. Le QUATRE étant considéré comme un nombre masculin, le SEPT représentait par conséquent l’union du masculin et du féminin, une entité sacrée.
– La tradition alchimique donne aussi une grande importance au SEPT…. Ainsi pour Jung, » La transformation de la matière vile en une chose possédant une valeur intemporelle comportait sept phases » … « le sept symbolise le stade le plus élevé de l’illumination et serait le but convoité de tout désir. »

Vendredi 9 mars
Je suis joie dès mon réveil.
De retour dans l’atelier, je me nourris de peinture, de sa beauté, du mystère de ses Silhouettes.
Je suis si fascinée que je prends photo, pour que soit matérialisé le souvenir de mes ombres …

C’est Losange central qui me hèle en premier.
Pinceau avait déjà esquissé sous lui, hier au soir, des ondes qui l’orientaient  vers la 7° marche. Premier coup de peinture confirme cette descente. Pinceau  ajoute deux pieds à Losange et accentue son mouvement circulaire de descente, rejette à jamais le doute sur son ancrage en Matière …
Qui ancres-tu en Terre  cher Losange ?
En réponse à mon interrogation, Pinceau dessine les silhouettes de deux êtres enlacés et sonne leur Heure de plongée en la Matière !

    La 7°marche-      Vendredi 9 mars 2018

S’ils ont longtemps plané : elle, ma Petite Fille Intérieure et lui, Ego-mental, en un ciel de nuit noire, voici qu’à force d’ouverture de Cœur,  d’Amour, de Confiance, ici et maintenant ils peuvent s’enraciner en cette septième marche.
Ego a lâché ses peurs,
Ego a laissé choir des pans de mur soi-disant protecteurs de toute agression ou d’abandon des autres qu’il avait passé des années à bâtir,
Ego a veillé, en Conscience, à entrer dans le discernement,
Ego a  ouvert la cage pour que vibre libre  Petite Fille.
et
Petite Fille ose se faire entendre.
« C’est fini » dit-elle à Ego  : «  nous ne pourrons être d’autant plus proches de l’Esprit que nous rejetterons soigneusement ce qui se touche, toute matérialité.
Quittons ta croyance née en 1993  d’être plus angélique, au moins, si nous fuyions les corps. d’être  plus divin si nous  vivions dans l’idée pure.« 

En mon cœur où niche Petite Fille, en mon mental où vit Ego la révolution a eu lieu, les  barrières se sont largement ouvertes depuis 2015 et au quotidien les méditations dans la Nature, mes reliances avec Terre, avec Soleil avec tous les Règnes …. nous amènent à Baigner dans la Matière à nous laisser porter par elle  jusqu’à Dieu ! »

A présent Pinceau croque, sur l’ombre de la première silhouette, le portrait de Père-Saturne.
Réveillé en janvier, Saturne maintenant au bord d’Escalier, est un gardien attentionné. Il veille sur Losange … Il est le Père. Il est tous les pères qui ont créé « mavag », du père biologique au Père Divin, il est Un et son unicité s’est bâtie en l’Ombre et en la Lumière, d’Ombre du Néant d’où viennent tous mes pères reconnus par Ego, et de la Lumière qui point par point, niveau de Conscience  par niveau de Conscience, les tire de leur Néant. Hier seul visible était Père-biologique, aujourd’hui est venu Père- Saturne,  demain sera, est déjà Père-M Y S T E R E ….
Un Profond Merci pour votre Force qui génère la mienne, pour votre Sagesse qui ouvre la mienne et pour votre Patience qui induit la mienne, chers Pères, Merci pour avoir ouvert la porte à la Liberté pour Ego et pour Petite Fille !!!

Pinceau , en une dernière rencontre, celle de la troisième silhouette surprend  Ego et  ravit Petite Fille.
Je La devinais depuis le départ et Elle devient manifeste à présent : Marie 
en prière, Marie qui veille et protège Losange.
Pinceau L’esquisse par couches successives de peinture, par couches successives de Conscience en moi.
Noire est couleur de la 
première couche, couche tristesse déposée un jour de mes 11 ans, pour obombrer Marie en ces temps où Ego a cru avoir été injustement puni, abandonné par Elle, en ces mêmes temps où mère biologique se dépouillait de son rôle de protectrice et passait  les rênes de l’éducation à père biologique.
Double Abandon de mes onze ans !

Année après année, reconstruire lentement, ardûment  la Confiance.

Pinceau retrace ce voyage par touches.
La première est retenue, crispée sur la colère et la tristesse profonde ; la seconde glisse un peu plus aisément  au gré de la compréhension et du pardon à l’autre et à soi ; la touche finale ouvre largement à la libération du Cœur et à celle de Mental. Couche après couche, pinceau a transmuté mère biologique en Gaïa et Gaïa en Marie au travers des couleurs : bleue, blanche, argent.
Conscience a suivi le chemin et a appris d’Ego à pardonner  les abandons de mère biologique, de Marie ; Ego a ressenti la puissance de leurs vécus, de leurs sacrifices pour que femme-Petite Fille en moi, apprenne sa propre liberté, devienne créatrice de sa vie ;  Ego a pu, alors, s’ouvrir totalement à Gaïa, rencontrer le Féminin en Soi, re-connaître Marie …
Chères Mères en moi vous avez ouvert la porte de mon Cœur de Petite Fille, la porte d’Ego, vous avez renforcé ma Confiance, grandi ma Créativité, éclaté ma Puissance d’Amour Inconditionnel !  Pour ces Renaissances de Mère en Petite Fille Intérieure et  en Ego, un Profond Merci !

Me voici au bout de tableau
Moment de contemplation et … soudain je date les marches  en remontant le temps et la première se situe en 2012.
Ce fut une année d’émergence d’une nouvelle Terre, année révolutionnaire pour Gaïa et une année où j’ai contacté en peinture  « l’Echelle de soi vers Soi ».
Pour que je suive le courant mon Âme m’avait invitée à me  Baigner dans la Matière, Fille de l’Homme – A plonger en elle, là où elle est la plus violente et la plus profonde ! A lutter dans son courant et boire son flot ! C’est elle qui a bercé jadis mon innocence ;- c’est elle qui me portera jusqu’à Dieu ! »

Je n’avais, durant mon passage sur les six autres marches, pas totalement saisi le sens du retour de Carcinome en 2012 …
Ce sens est là, visible.
Je devais me libérer des carcans, je devais m’ancrer dans la Matière, je devais la rendre spirituelle  « la matière n’est pas spirituelle, mais elle est spiritualisable, et son évolution dépend de notre liberté. » je devais trouver « ma Prière, mon code d’accès pour mieux établir un lien avec le Divin qui nous entoure et avec l’étincelle divine déposée en nous-mêmes » (Energie de l’Eau- V- La Priere)

Sous la guidance de mon Âme, Petite Fille et Ego ont accompli ce qu’Elle avait projeté d’accomplir originellement.

Je me rencontre et je me comprends et l’éclairage final posé par Pinceau s’impose.
Esprit-Pinceau crée la super-Lumière-
aborigène, un pointillisme pour relier tous les éléments du tableau.
Comme si la nuit s’éclairait, comme si la Lumière s’éteignait.
Comme si je naissais de la Source, comme si je revenais à La Source.
Pointillisme de recherche de Conscience, de rencontre avec la Liberté.

Je reconnais en Escalier, mon Chemin de Vie.
Je reconnais en Septième Marche le lieu d’accomplissement de mon désir d’Âme, de l’Union Sacrée de mon Masculin et de mon Féminin, de Petite fille et d’ Ego et de leur ancrage en Gaïa.
C’est le Lieu magique, c’est l’Instant magique d’une renaissance, d’une libération pure.
C’est le chemin de  « mavag » de la Terre vers l’Océan et de l’Océan vers la Terre.

Ici et maintenant  je suis Sonia(bébé de la vidéo ci-après), l’enfant libérée des tensions de son accouchement, libérée de ses peurs …

Je suis  « mavag » qui reçoit le Cadeau de la Vie.